Pas de régime restrictif chez les enfants !En dehors de quelques maladies rares*, il n'y a pas lieu de prescrire un
régime restrictif à un
enfant. Il faut s'atteler à corriger les erreurs et à rétablir une
alimentation équilibrée. En pratique, comment procéder en cas d'excès de
cholestérol ou
d'obésité chez un
enfant ?
Que faire en cas d'excès de cholestérol ?Même en cas d'hypercholestérolémie (excès de cholestérol), il ne faut pas imposer un
régime restrictif à un
enfant. En revanche, il convient de réduire les apports excessifs en graisses et de modifier leur répartition (diminuer la part des acides gras saturés au profit des acides gras mono et poly-insaturés). En pratique, on peut recourir à des laitages écrémés, éviter les excès de charcuteries et de fromages, remplacer le beurre par des margarines ou des huiles végétales, éviter les parties grasses des viandes. Et enfin, c'est souvent le plus difficile : réduire les graisses cachées (acides gras saturés) contenues dans les aliments de grignotage : biscuits, viennoiseries, chips, etc.
Ce qu'il ne faut pas faire, c'est diminuer fortement la quantité de graisses car elles participent pour une bonne part aux apports caloriques. Or des apports caloriques insuffisants retentissent défavorablement sur la croissance de l'
enfant.
Comment procéder en cas d'obésité ?Les régimes hypocaloriques limitent la quantité de calories quotidiennes et risquent (comme indiqué ci-dessus), d'entraver la croissance. Par ailleurs, ce type de
régime est rarement suivi sur le long terme par les
enfants.
Les
enfants obèses ont pourtant des apports caloriques supérieurs à leurs besoins. La raison est généralement un mauvais équilibre entre les catégories
alimentaires : leur
alimentation est trop riche en sucres rapides et en lipides. Et le plus souvent, ce déséquilibre provient des
aliments grignotés en dehors des repas. La consigne est donc d'imposer 4 repas par jour (dont le goûter) et aucun
aliment en dehors. Il est possible ainsi de rétablir progressivement une
alimentation normocalorique et équilibrée.
Le cas des allergies alimentairesLorsqu'une allergie à un ou plusieurs
aliments (polyallergie) est confirmée, il convient d'imposer un
régime d'éviction de l'allergène ou des allergènes en question. Il est nécessaire d'avoir recours à une diététicienne pour veiller à ce que le
régime d'éviction n'entraîne pas de déséquilibre
alimentaire. Par exemple, les enfants allergiques au lait ont souvent besoin d'un supplément en calcium, voire parfois aussi en vitamines.
Certaines allergies
alimentaires étant transitoires, la réintroduction des
aliments peut être envisagée par l'allergologue en fonction des résultats à certains tests.
Attention, un
régime d'éviction ne doit être décidé qu'après confirmation de l'allergie et identification précise de l'allergène par le médecin. Les parents ne doivent pas mettre en place un tel
régime sur de simples suspicions. Certaines exclusions non justifiées aboutissent à des catastrophes nutritionnelles avec répercussion sur le développement de l'
enfant.
* Seules quelques maladies rares imposent un régime restrictif très spécifique : hypertriglycéridémies exogènes, phénylcétonurie, glycogénoses et autres maladies métaboliques, insuffisance rénale.